Désormais place au travail en cave

Maintenant que nos vendangeurs ont quitté le château, c’est en cave que nous poursuivons les efforts. La récolte de cette saison, plus faible dans les blancs qu’une année «normale», retient toute notre attention. Une fois pressuré, le jus est laissé 48 heures au repos pour permettre à la bourbe de se déposer. Nous refroidissons nos cuves à près de 10 degrés pour un meilleur 'débourbage'. Au château de Beauregard, l’un de nos quatre lieux de vinification, Alain (en haut sur la photo) est l’un des cavistes qui travaille aux premières vinifications. Nous avons attendu le 9 octobre pour commencer la récolte de nos rouges à Fleurie, la récolte est belle; il semble que le Gamay ait mieux réagit aux difficultés de l'année que le Chardonnay. Nous avons récolté notre Clos des Pérelles à Moulin à Vent le 14 et nous finirons à Chiroubles, sur les hauteurs beaujolaises, le 17. Les couleurs sont belles et la maturité satisfaisante, les vinifications sont en cours et les élevages vont commencer en «pièces» bourguignonnes de 228 litres.

La fin des vendanges

Terminer une saison de vendange, c’est laisser un monde derrière soi. Un univers peuplé de vendangeurs, de porteurs, de cavistes et autres personnes sans qui le vin n’existerait pas. Période stressante mais oh combien enrichissante. A Beauregard, nous adorons cette période. Plus sur les nerfs qu’à l’accoutumé, nous y jouons le travail de l’année. L’enjeu, pour nous, est de coordonner le travail de nos quatre sites de vinification, installés à Fuissé, Beauregard, Loché et Fleurie. Surtout, garder la tête froide pour donner le meilleur de notre terroir. Ce qui ne nous empêche pas de partager de très bons moments. L’occasion d’ouvrir de bonnes bouteilles, comme le soir de la «r’voule», où nous fêtons la fin de la récolte. Le travail va désormais se concentrer en cave, où tout va se jouer pour que ce nouveau millésime, certes compliqué, soit à la hauteur de nos espérances et de notre implication.